Bonjour tout le monde,

La saga ayant suivi l’abrogation du Règlement sur les fruits et légumes frais nous a montré à quel point la mobilisation des voix convergentes était essentielle pour se faire entendre des décideurs.  Les PSQ, entourés d’autres acteurs du secteur bioalimentaire et des consommateurs, auront su utiliser les médias traditionnels et les médias sociaux afin que la mention «Produit du Québec» redevienne obligatoire.  Notamment, mon intervention et celle de Claude Laniel (DG) auprès du journal Le Soleil, ICI RDI, CBC et LCN auront permis au PSQ de faire pencher la balance en faveur des produits locaux.  Une belle victoire, et un soulagement de voir que le gouvernement va changer pour faire reconnaître les «Produits du Québec».

La production de végétaux d’ornements, et de fruits et légumes, les deux secteurs en importance en production serricole dans la province et représentés par les PSQ, évoluent ensemble, cependant dans des environnements assez différents.

En horticulture ornementale, la consommation des ménages stagne depuis quelques années, voir diminue, malgré un engouement certain pour les plants potagers et comestibles au Québec et ailleurs.  Règle générale, les entreprises sont peu compétitives, les activités de production peu automatisées, et la concurrence étrangère fait sa loi.  Pourtant, le marché américain est en expansion, et les ventes aux magasins à succursales demeurent à ce jour marginales.  De réelles opportunités d’expansion existent!

Vous l’avez lu dans notre Infolettre de juillet 2016 sous la rubrique «Un plan de croissance réaliste», les fruits et légumes de serre ont quant à eux le vent dans les voiles et le potentiel de croissance du secteur se heurtent à peu de défis de taille, si ce n’est que la faible production actuelle ne permet pas de dicter les prix sur les marchés locaux…  Des prix trop souvent bas couvrant à peine les coûts de production sur une base annuelle.  L’accroissement des superficies en production constituent donc la condition première pour une industrie en santé.  Plusieurs entreprises s’y affairent déjà!

Peu importe le secteur observé, il demeure possible d’en faciliter le rayonnement au Québec et à l’extérieur par la modernisation des moyens de production, par plus de concertation et de promotion, par des investissements privés accrus et des appuis publics augmentés.  L’automne qui s’en vient sera propice à la mise en oeuvre d’activités nous permettant d’y parvenir.  La compétitivité des entreprises en dépend, la satisfaction des consommateurs soucieux de consommer des produits de serre locaux de qualité également!

André Mousseau
Président Les Producteurs en serre du Québec