Bonjour tout le monde,

Février est déjà débuté!  Les journées commencent à allonger, le soleil est présent plus longtemps, et les grands froids sont derrière nous…  Je l’espère!  Pour la majorité d’entre nous, les activités de production ont déjà débuté, ou débuteront sous peu.  La main-d’oeuvre fera son entrée massive dans les serres, et nos équipements de chauffage fonctionneront à plein régime.

D’ailleurs, la thématique énergétique nous pré-occupe toujours autant aux Producteurs en serre du Québec.  Nous anticipons la mise en oeuvre de Transition énergétique Québec – qui remplacera le Bureau de l’efficacité et de l’innovation énergétique (BEIE) – et ne restons pas les bras croisés.  Lors d’une récente rencontre avec Mme Luce Asselin, sous-ministre associée à l’énergie au Ministère de l’énergie et des ressources naturelles (MERN), on nous a assuré que les PSQ seront en première ligne pour orienter les actions de l’organisme.  En effet, nous participerons avec le MAPAQ, Hydro-Québec et le MERN à une table de concertation pour que l’industrie serricole soit un chef de fil dans la réalisation des objectifs de la Politique énergétique 2030, notamment en ce qui à trait à la diminution des gaz à effet de serre et à la réduction de l’utilisation de combustibles fossiles.

En ce sens, en collaboration avec l’UPA, les PSQ ont déjà fait valoir leurs besoins et pistes de solution en matière d’énergie dans le cadre de l’avis sur les mesures susceptibles d’améliorer les pratiques tarifaires dans le domaine de l’électricité et du gaz naturel.  En lisant le mémoire, vous constaterez que les PSQ réclament notamment un meilleur accès au gaz naturel et des appuis supplémentaires pour plus d’électricité en production serricole (géothermie, triphasé, tarifs adaptés, gestion de la puissance, etc.).

Également, le débat sur l’augmentation du salaire minimum à 15$ l’heure nous interpelle grandement.  La main-d’oeuvre constitue le pilier de nos entreprises, et les travailleurs québécois sont nos clients privilégiés.  Étant donné les impacts négatifs d’une future hausse sur la compétitivité de nos entreprises, nous sommes d’avis, à l’instar de l’UPA, que l’instauration d’un crédit d’impôt remboursable – de 40% et versé annuellement – pour atténuer les coûts associés aux hausses substantielles du salaire minimum pour toutes les entreprises du secteur agricole s’avérerait fort utile.  À suivre…

Enfin, nous saluons la sagesse du nouveau ministre de l’Agriculture, M. Laurent Lessard, pour avoir si rapidement après sa nomination mis fin à la réforme du programme de crédits des taxes foncières agricoles (PCTFA).  Le pire a été évité!  L’UPA avait estimé que l’impact principal pour les entreprises serricoles aurait été l’abandon du crédit sur les taxes scolaires envisagé dans la réforme.  Cet impact aurait été amplifié pour les entreprises serricoles situées en région périurbaine, notamment en raison de la valeur plus élevée des terres.  En moyenne, toutes productions confondues, les entreprises pour lesquelles la hausse de la facture aurait été supérieure à 30% auraient dû défrayer 1 123$ de plus qu’avec le programme non-réformé.  Au niveau du Québec au complet, les entreprises participant actuellement au PCTFA auraient vu leur part des taxes municipales et scolaires augmenter de 38,3% en l’espace d’un an (2016 à 2017).

Un autre bel exemple de solidarité rurale et agricole, au service des entreprises serricoles!

 

 

André Mousseau
Président Les Producteurs en serre du Québec