Publication Info-Serre
Édition février 2017

L’Assemblée générale des Producteurs en serre du Québec, tenue le 18 novembre dernier, a permis aux membres de se prononcer sur les orientations à adopter pour la nouvelle année.  Étant convaincus que la mobilisation des entreprises serricoles passent d’abord et avant tout par la poursuite d’objectifs clairs, les PSQ ont présenté à leurs membres des cibles de croissance à l’horizon 2021 pour les secteurs de la production de légumes et de fruits, et de végétaux d »ornements.  Ces cibles de croissance ont toutes été entérinées et approuvées par les membres présents, de sorte qu’elles constituent aujourd’hui les objectifs guidant nos actions au quotidien.  Pour commencer l’année 2017, laissez-moi vous présenter nos cibles pour le secteur de production des végétaux d’ornements.  Un prochain Info-Serre vous renseignera sur les cibles établies pour la production de légumes et de fruits en serre.

Les ventes de végétaux d’ornements produits en serre au Québec ont diminué d’environ 15 millions de dollars (M$) entre 2011 et 2015, alors que les ventes ontariennes et britanno-colombiennes ont cru de près de 60M$ en moyenne.  Que s’est-il passé, ou plutôt, que se passe-t-il au Québec pour que les ventes déclinent si drastiquement.  Certes, la compétition des autres provinces canadiennes et des États-Unis s’accentuent, mais cela explique-t-il en totalité le phénomène?  Serait-il possible que les entreprises québécoises ne tirent pas profit des opportunités de diversification de marchés pour atteindre plus efficacement la population locale et étrangère?  C’est ce que nous postulons.

Nous le savons, la production de végétaux d’ornements stagne depuis quelques années, et les prix obtenus par la vente en gros, semi-gros ou au détail sont à la baisse.  La baisse des ventes (en $) s’expliquent certainement par cette situation de forte compétition, mais également par la faible demande des ménages québécois (en comparaison à la moyenne canadienne) et les difficultés des entreprises québécoises à accéder au marché des magasins à succursales et de gros (par exemple, Costco, Walmart, Canadian Tire, Home Depot, Rona, etc.).  À titre de comparaison, ces canaux de distribution – magasins à succursales et grossistes canadiens – sont empruntés pour 55% des ventes en Ontario, 57% en Colombie-Britannique, et… 32% au Québec!  Les exportations sont également plus faibles au Québec.  Quant à elle, la vente directe compte  pour 10% des ventes en Ontario, 7% en Colombie-Britannique, et 30% au Québec.

Cette structure de distribution particulière au Québec a emmené les PSQ à proposer d’explorer à l’horizon 2021 les possibilités pour faciliter l’accès aux magasins à succursales et aux grossistes canadiens.  De plus, à en juger par les perspectives du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) « pré-Trump », nos voisins du sud constitueraient un marché à l’exportation fort prometteur, quoique incertain.

Ce que nous visons à l’horizon 2021 par la jonction de ces moyens et l’augmentation de la production: un accroissement de 45$ des dépenses des ménages de la province en produits du Québec – de 45$ en 2015 à 90$ en 2021, pour des ventes totales de 164 M$ en 2015 à 340 M$ en 2021.

Un projet certes ambitieux, mais réaliste!

Apprenez-en plus sur les cibles de croissance établies en CLIQUANT ICI.

 

Claude Laniel, directeur général des Producteurs en serre du Québec