Publication Info-Serre
Édition juillet 2018

Vous le savez, les PSQ ont obtenu le mandat de mettre en place deux chambres de coordination et de développement (CCD) pour financer des actions collectives pour le secteur maraîcher et le secteur des végétaux d’ornement, respectivement en matière de recherche et d’innovation, et de promotion générique.  Plusieurs entreprises se sont déjà prononcées en faveur des projets.  Cependant, pour le moment, malgré sa contribution positive à l’économie du Québec, l’industrie serricole ne dispose toujours pas d’une structure organisationnelle formelle susceptible de sécuriser un financement équitable des projets porteurs.

En effet, faute de ressources suffisantes, les projets collectifs susceptibles de bénéficier à l’ensemble des entreprises serricoles ne peuvent actuellement être mis en œuvre.  Or, les CCD permettraient de financer équitablement la réalisation de projets collectifs, en servant de levier économique pour des investissements d’envergure.  Nous estimons que le montant total de la contribution des entreprises serricoles s’élèverait à 300 000$ et permettrait de lever 1,5 M$ supplémentaires en provenance des différents paliers gouvernementaux et du secteur privé (i.e. fournisseurs d’équipements et d’intrants, etc.).  Rappelons à titre informatif que les entreprises serricoles dépensent près de 300 M$ annuellement pour se procurer des biens et des services et pour rémunérer le travail des employés, soit 1000 fois plus que l’objectif de financement mentionné plus haut.  Davantage de réponses à vos questions et quelques clarifications sur les projets proposés sont disponibles ici.

La CCD comme moyen contribuant au dynamisme et au développement d’une filière a fait ses preuves : les producteurs de fraises et de framboises du Québec ont vu la valeur de leur production doubler au cours des 10 dernières années et le Québec est devenu le leader canadien de la production.  Au pays, d’autres initiatives porteuses ont été mises en place.  Pensons aux regroupements d’entreprises serricoles de l’Ontario et de la Colombie-Britannique qui ont choisi de financer collectivement leur industrie afin de soutenir le développement de la production.

Pour sa part, le Québec se classe bon dernier à l’échelle du pays avec seulement 10% de la production totale de légumes et fruits, et de végétaux d’ornement.  Sans contredit, seuls les projets de CCD pourront nous permettre de maintenir, voire d’accroître la capacité concurrentielle de l’industrie serricole de la province. Dans le contexte actuel de renégociation des accords commerciaux régionaux et internationaux, il y a fort à parier que les entreprises ontariennes tenteront toujours plus de conquérir le marché canadien.  Au cours de prochaines années, la concurrence sera féroce!  L’organisation de l’industrie s’impose!

Forte de l’appui de l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (AQDFL), de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) et de la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec (FIHOQ), la démarche de constitution menée par les PSQ au nom des entreprises de la province est sur sa lancée.  Par ailleurs, la Financière agricole du Québec a récemment confirmé qu’une entente avec les PSQ était envisageable afin de faciliter la contribution des producteurs à la CCD, donc son financement.

Les entreprises oeuvrant en production sous serre seront appelées à se prononcer définitivement sur les projets de CCD lors de l’Assemblée général annuelle des PSQ qui se tiendra le 14 novembre prochain à Drummondville, dans le cadre de l’Expo-FIHOQ.  Inscrivez dès maintenant cette date à votre agenda!

Claude Laniel, directeur général