Comme à peu près chaque matin je lisais La Presse + il y a quelques semaines sur ma tablette et deux articles ont retenu mon attention, celui intitulé Les mirages de l’Intelligence artificielle et des nanotechnologies et celui sur la cimenterie McInnis. Vous me direz loin des serres, mais peut-être pas tant que cela !

Tout d’abord l’article portant sur les mirages de l’IA, ça m’a rappelé les promesses de l’informatique des années 1980. Quand les premiers ordinateurs ont fait leur apparition, certains prophètes ont affirmé que le travail manuel et des secrétaires disparaîtraient. Dans cet article, on compare les prophètes de l’IA actuels à ceux d’il y a à peine plus de 10 ans sur les nanotechnologies. Il y a encore dix ans, les prophètes parlaient de nanotechnologies comme d’une révolution qui engendrerait des retombées astronomiques, ce qui s’avéra inexact ou du moins fortement exagéré.

Par ailleurs, le second article sur la cimenterie McInnis rappelle l’importance des partenariats stratégiques. Le Gouvernement du Québec via ses différents bras financiers ne voyant plus la lumière au bout du tunnel se tourne vers une entreprise spécialisée. On affirme tirer leçon de ses erreurs, concluant à l’importance des partenariats stratégiques dans un contexte de production complexe.

À l’instar de la pandémie, la production serricole s’est développée par vague. La vague des décennies 80-90 avec des investissements portés par des firmes externes au secteur. Cette vague s’est soldée par une série de faillite et de reprise. La seconde vague des années 2010 s’est démarquée par la consolidation et la croissance de quelques grandes entreprises.

La troisième vague est à nos portes, les programmes offerts par le gouvernement et l’offre de tarif d’électricité concurrentielle viendront appuyer cette vague qui s’inscrit dans un cadre de reprise économique. Une excellente nouvelle ! Cependant on note l’intérêt d’investisseurs sans expérience ou d’autres qui proposent des solutions technologiques du genre, on pousse un bouton et Hop ! on a des fruits ou des légumes prêts à manger.

La production en serre est au moins aussi complexe que la production de ciment. Dans les deux cas, les connaissances sont les éléments clés de la réussite. On ne s’improvise pas producteur en serre du jour au lendemain et la technologie ne vient pas à elle seule compenser cette absence de compétence.

En conclusion la réussite de cette troisième vague repose selon moi sur deux éléments essentiels soient :

  • De faire confiance aux producteurs actuels qui ont des plans de croissance et de modernisation ;
  • De mettre en place les outils d’acquisition des connaissances pour les personnes qui voudraient se lancer en production. Que ce soit pour un projet de 1000 ou de 100 000 mètres carrés.