Mot du président – info-serre Novembre 2021

Du pain sur la planche pour 2022

L’assemblée annuelle des producteurs en serre du Québec est toujours un moment intéressant pour moi, car cela nous permet de discuter ensemble de nos enjeux communs de développement et ceux propres à nos secteurs de production. La production en serre change au fil des ans, de nouvelles productions et de nouveaux modes de production sont en émergence, ce qui amène de nouveaux enjeux. C’est ainsi qu’à la demande des producteurs de cannabis, nous avons modifié nos règlements pour les accueillir à notre table. Cela leur donnera des moyens de faire connaître leurs préoccupations à l’ensemble du monde agricole via nos actions et nos affiliations à l’UPA et à Québec vert. Pour les mêmes raisons, nous avons également ouvert la porte du conseil d’administration à des représentants en provenance de modes de production en émergence telles que la production en bâtiments.

Donc, pour 2022, nous avons du pain sur la planche pour aider notre secteur à se développer. Évidemment, l’enjeu de la main-d’œuvre est extrêmement important. Nous travaillerons donc à réduire les charges administratives. Par exemple, l’exigence d’une étude d’impact sur le marché de travail pour la venue de travailleurs étrangers en situation de manque de main-d’œuvre. En effet, en raison de la pénurie de main-d’œuvre généralisée, cette exigence est complètement inutile. La question des logements est également prioritaire pour notre secteur. Nous travaillerons avec nos partenaires de l’UPA pour faire connaitre nos préoccupations auprès de la CPTAQ, de la FQM et des autres instances provinciales et fédérales pour d’une part faciliter le cheminement des projets de construction ou d’agrandissement de logements pour ces travailleurs et d’autre part, réduire les délais d’obtention des autorisations et permis nécessaires. À votre demande, nous réclamerons aussi que des programmes soient disponibles advenant des changements dans les normes de logements, nécessitant, le cas échéant, des agrandissements ou de nouvelles constructions.

Évidemment, nous poursuivrons nos discussions pour faciliter l’accès aux programmes gouvernementaux de développement et ceux d’accès à l’électricité. Nous donnerons suite à la résolution demandant le financement par des garanties de prêt de la Financière agricole (FADQ) pour la conversion de système alimenté en produits pétroliers à l’électricité et pour les moyens d’améliorer l’efficacité énergétique. Toujours au niveau de la FADQ nous poursuivrons des démarches pour mettre en place un programme d’assurance production pour tout le secteur serricole afin de minimiser l’impact associé aux risques de production tels que les maladies, virus et autres infestations. À l’heure actuelle, nous avons réalisé une étude répertoriant ces risques et elle est connue par la FADQ. Nous avons aussi collaboré avec FADQ à l’élaboration d’une ébauche de programme spécifique à la production de fleurs, de plantes, de fruits et de légumes de serre.

Notre priorité de 2021 sera de déposer notre projet de chambre de coordination et de développement (CCD) auprès de la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec (RMAAQ). Cette initiative vise à nous donner les moyens adéquats pour assurer le développement optimal du secteur serricole. L’AGA a réitéré à l’unanimité son appui à ce projet en soulignant que la concertation des acteurs est essentielle à notre développement. En effet, comme les producteurs et productrices de fraises l’on fait il y a plus de 20 ans, j’anticipe avec optimisme les discussions prochaines avec nos partenaires des marchés au sein de la CCD. Nous pourrons ainsi élaborer ensemble des stratégies coordonnées visant à mettre de l’avant nos produits du Québec. Avec les programmes gouvernementaux en place et votre réponse très positive à ceux-ci, nous allons probablement atteindre notre objectif de doubler la production en 2025. Mais si nous voulons que cela soit fait avec harmonie, nous devons nous assurer que la clientèle sera au rendez-vous en faisant la promotion générique de nos produits tout en faisant de la recherche et de l’innovation pour être efficace dans nos processus de production.

Enfin, j’aimerais souligner la venue de nouvelles personnes sur le conseil d’administration, soit Mme Caroline Fontaine, Mme Sophie Gendron et Mme Camille Théberge-Ménard. Avec leur excellent bagage, nul doute que nous serons des plus efficaces dans nos actions. Un grand merci pour sa généreuse contribution à nos débats stratégiques à Mme Dominique Fortier, qui a décidé de se retirer cette année.

Je ne peux terminer ce texte sans remercier, en mon nom et au nom des administratrices et administrateurs des PSQ, notre équipe de collaboratrices et collaborateurs pour leur excellent travail et leur engagement infaillible dans la défense de nos dossiers. Je pense à M. Claude Laniel, directeur général, à Mme Marlène Thiboutot, de la Filière fruits et légumes de serre du Québec, à Mme Mélanie Renault, adjointe administrative, à M. Sébastien Brassard, responsable de la veille économique et à M. Jean-Luc Poirier, responsable de la formation et de l’information.

André Mousseau
Président Les Producteurs en serre du Québec